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conscience de croyants

— André Clément, agent d’affaires, assurances, immeubles.

Le vieillard se dresse de toute sa hauteur. Sa voix, tremblante d’émotion, a peine à se faire entendre.

— André Clément ! le ravisseur malfaisant, vous qui avez brisé la vie de Luce Neuville, qui avez été sauvé par le fiancé martyr, est-ce bien cela ?

— Alors celui à qui je dois la vie est bien le fiancé Irénée Dugré ?

— Oui, et je me demande s’il savait quel était l’être qu’il sauvait.

— Il devait le savoir, parce que tantôt, dans sa fièvre, il disait : Pardonnez-moi Seigneur d’avoir voulu le tuer, j’ai bien fait ce que j’ai pu pour le sauver.

Pendant ce temps, le malade calmé par la potion antifiévreuse semblait reposer. L’infirmière s’en fut vers d’autres malades et le Juif athée racontait au prêtre les faits du drame qui avait failli lui coûter la vie et comme conclusion il disait : J’ai été sauvé