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conscience de croyants

— Oh ! l’enfer. Je me demande s’il y en a un. Même peut-il se faire qu’il y ait un Dieu qui laisse faire des horreurs, des injustices comme celles qui se commettent de nos jours ? Pourquoi, si Dieu existe, n’arrête-t-il pas ceux qui, à sa face, se livrent au vol, à la séduction ? Pourquoi a-t-il laissé briser ma vie et celle de la malheureuse qui, ce soir, sans doute, devait attendre son séducteur à la porte de l’église ?

— Mon enfant, Dieu est tout puissant, mais à sa créature privilégiée, il a donné une liberté qu’il respecte ; ce n’est pas ici le lieu pour parler de ces choses. Allons chez toi ou chez moi. Nous sommes plus près de chez vous que de chez nous.

— Comment de chez nous ? Me connaissez-vous ?

— Oui, mon enfant. Tu es Irénée Dugré, le fils de Joseph Dugré, le fiancé de Luce Neuville, le malheureux qui a failli précipiter deux âmes en enfer.