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conscience de croyants

— Pour ça, non. Nous avons son adresse rue St-André, mais le policeman qui devait l’arrêter a trouvé la maison vide.

— Comment le policeman ? Est-ce que ?

— Bien, si vous avez affaire à lui, trouvez-le, moi, je n’en sais pas plus long.

Irénée Dugré sortit comme hébété. La police n’avait pu le trouver. Alors, c’est qu’il était en fuite. Où le prendre ? La folie de la vengeance et du crime était telle que le malheureux n’eut qu’une pensée : il avait perdu la trace du ravisseur infâme, il ne pourrait pas le tuer.

Pendant deux jours, le malheureux erra dans la ville, cherchant sa vengeance.

Le dimanche, il continua ses recherches sans songer à aller à la messe.

C’était dans l’ordre d’ailleurs. Quand on cherche quelqu’un pour l’assassiner, est-ce qu’on va à la messe ? est-ce qu’on s’embarrasse des prescriptions de la loi d’amour et de pardon d’un Dieu de justice ?