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BERTHA ET ROSETTE

ricain, tu en étais bien près ; et alors, entre l’amour et ton devoir, qu’aurais-tu choisi ?

« Sans doute, tu aurais tenu ta promesse, mais alors tu aurais apporté à ton mari un cœur et une pensée remplis de l’affection d’un autre. Comprends-tu le danger pour toi ?

« Et puis, si tu as donné des espérances impossibles qui feront souffrir ? Enfin, mon enfant, tu vois les conséquences d’un manque de réflexion. Ton promis en a souffert. Tu en souffres, et c’est justice. Rien ne reste perdu : toute faute s’expie, toute souffrance se paie.

« Prie bien pour l’absent. Sois fidèle à son souvenir. Évite non seulement le mal, mais l’occasion, le danger du mal.

« Reviens me voir, toutes les fois que tu seras en peine. Je serai là pour t’aider, si le fardeau est trop lourd. »