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BERTHA ET ROSETTE

ment sans cesse, Bertha ne parvient pas à s’endormir. Elle voudrait pouvoir crier sa souffrance aux quatre murs de sa chambre, seuls témoins de sa détresse.

Presque au jour, elle prit une décision : Je verrai le Père Ballard, pensa-t-elle comme inspirée, je lui conterai tout, et je ferai comme il me dira.

Cette résolution subite eut pour effet de tranquilliser son esprit et ses nerfs ; elle réussit à recouvrer un peu de calme et bientôt s’endormit d’un sommeil réparateur.

Le vendredi qui suivit le bouquet Neuville, se trouvait le premier du mois. Une pleine voiture d’enfants et d’adultes devaient se rendre à l’église ; Bertha obtint facilement d’être du nombre. Elle voulait voir le Père Ballard ; elle sentait le besoin d’une confidence et de recevoir un conseil de quelqu’un qui, connaissant bien le cœur des hommes, pourrait la guider sûrement.

L’un des enfants ayant été au bureau de poste, en rapporta une lettre au timbre de