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BERTHA ET ROSETTE

— Trop tard ! By God, No ! Je ne connais pas les fils Neuville, mais la fille, je la connais, et c’est elle qui va m’inviter.

Hôtelier, va atteler, et mène-moi vite chez Neuville. Il faut que je vois Bertha avant le souper.

L’Américain n’en eut pas le démenti. Invité par Bertha, qui fit répéter l’invitation par son frère Paul, Sam Bachelor se trouva l’un des premiers rendus.

La gêne que sa présence causa au début de la soirée, fut vite disparue. Fin causeur, beau danseur, prétentieux, mais trop intelligent pour afficher ses prétentions, l’Américain se mêla aux groupes de jeunes gens qui ne tardèrent pas à être familiers avec lui.

Quant aux jeunes filles, inutile de dire l’attrait que devait exercer sur elles ce bel étranger, si bien mis, si instruit, et à qui on attribuait une fortune se rapprochant du million.

Pour Bertha, ses impressions furent complexes. Depuis des mois, elle était sans nou-