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BERTHA ET ROSETTE

Il revoit cet appartement pauvrement meublé, où le bon goût et la propreté sont tels, que la modestie des meubles ne paraît guère.

Il se revoit le dimanche après-midi, en compagnie de Bertha. Mais ce n’est plus lui qui est là, c’est un bel Américain, qu’elle écoute et admire. Elle n’a plus le temps d’écrire au promis. Tout son temps, sa pensée, son cœur peut-être, sont pris. Et l’homme robuste, l’homme fort, se sent faible en face de la trahison possible, qu’il croit même probable.

Oh ! qu’elles sont terribles, les blessures que peut faire une plume indiscrète. Qu’elle est lourde, la douce main d’une femme qui oublie ses devoirs.

Elle a écrit : « Ils sont chanceux d’être riches. »

Ainsi, c’est l’argent qui a fait tout le mal. Et dans son âme de croyant, monte un ferment de haine contre ces riches désœuvrés. Sa souffrance et les choses qui l’ont amenée,