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BERTHA ET ROSETTE

De son cœur monte cette prière muette, mais combien éloquente sans doute, pour celui qui pèse tout : « Pardon, mon Dieu ; aidez-moi à être fidèle, vous qui ne trompez jamais. »

Les bouteilles circulent ; Gustin ne boit pas, mais d’autres boivent.

Un ordonnance vient avertir le soldat Tremblay, qu’il est mandé au bureau du commandant qui a besoin de quelques hommes, forts sur la hache.

En route, on rencontre le distributeur de malle et Tremblay de demander :

— Avez-vous quelque chose pour moi ?

— Bien oui, tout un paquet. Et on lui remet plusieurs lettres, toutes de sa promise.

Chez le chef, ce fut vite fait. Le soldat devenait bûcheron pour quelques jours. Il avait congé le reste de l’après-midi. Il en profite pour se retirer à l’écart, afin de lire dans la solitude.