tha occupée à un autre… Sa Bertha qui n’a pas écrit depuis des mois…
Savent-ils ce que c’est que d’être seuls, ceux qui jamais ne sont partis du chez nous ?
Parfois l’ennui des absents peut se faire sentir, mais au moins au foyer familial, il y a des êtres et des choses qui réchauffent et réconfortent. Mais l’exilé, lui, n’a rien qui puisse le consoler et réchauffer son cœur.
Savent-ils ce que c’est que l’isolement moral, ceux-là qui toujours ont eu une épaule amie pour reposer leur tête fatiguée, et un cœur aimant pour comprendre et atténuer les détresses morales ?
Vous qui au logis entendez les pas et les voix de ceux qui vous sont chers ; vous, qui de vos yeux contemplez et admirez un horizon familier ; vous, qui, parfois avez pleuré la perte d’un être chéri, pensez à ceux partis bien loin ! Pensez à ceux qui sont séparés de tout ce qu’ils ont aimé. Donnez toujours à ceux-là, toutes les consolations que vous pourrez.