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BERTHA ET ROSETTE

sans scrupules, n’ayant qu’une ambition : satisfaire ses goûts et s’amuser le plus possible.

Chez bien des êtres humains, une telle mentalité se serait traduite par des orgies et une débauche écœurante ; il n’en était rien chez Sam. Le vernis d’une civilisation raffinée et d’une haute culture intellectuelle, en faisait un vicieux gardant toujours les apparences de l’honorabilité et de la réserve.

Ses parents divorcés, on ne sait pourquoi, il avait été élevé par sa mère, alors que son père s’était remarié et élevait un autre fils unique. Riche à millions, il courait le monde, admirant le bien sans réserve et semant le mal au gré de ses penchants.

Robert Neuville écoutait en silence les explications de Nicholson, qui lui faisait part du désir qu’ils avaient, lui et son neveu, de faire une partie de chasse de quelques jours, et que pour cela, il leur fallait un guide.

— Pourquoi n’êtes-vous pas allés à la Pointe-Bleue, demanda Robert ? Il y a là des sau-