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BERTHA ET ROSETTE

Au fait, le futur mari était déjà tout trouvé : Augustin Tremblay, le fils cadet au père Prud’homme Tremblay qu’on appelait communément Tit Nomme.

Augustin n’était pas riche. Fils d’un cultivateur assez à l’aise, il pouvait attendre de son père un peu d’aide sans doute, mais il fallait tenir compte que le père Tremblay avait une dizaine de garçons à établir.

Alors le plus clair des héritages à Gustin, c’était sa bonne santé, sa bonne réputation, le nom sans tache qu’il portait et les bons principes reçus dans sa famille, à la maison paternelle.

Comme la plupart des fils de colons, il avait eu recours au chantier, où il s’était gagné et amassé quelques centaines de piastres en vue de son établissement.

Augustin et Bertha s’étaient promis l’un à l’autre. Pas de fiançailles officielles, mais de simples promesses de jeunes gens honnêtes. Ensemble ils avaient compté ce qu’il faudrait pour s’établir et ils en étaient venus