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BERTHA ET ROSETTE

la chute et à l’avilissement de leur fille, Placide et Maria pleurèrent au retour du mariage, alors que dans les autres voitures, il y avait des chants et des rires.

Cette faiblesse ne fut que passagère. Tous deux comprirent qu’ils n’étaient pas venus aux noces de leurs nièces, pour pleurer sur le malheur et la déchéance cachée de leur fille.

Dès l’arrivée à la maison. Placide entonna : "Prendre un petit coup c’est agréable… Et les chansons se succédèrent : chansons de la mariée, chansons du marié…

La mère Bouchard, vieille de quatre vingt cinq ans — elle avait vu le grand feu — que l’on aurait pu appeler l’ancêtre, vint chanter sa chanson que je veux reproduire ici.


1er Couplet


Laissez moi chanter sur ces mariages,
Sur ce bon repas, sur ce doux breuvage
El parler en même temps,
À ces chers jeunes amants.