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BERTHA ET ROSETTE

Georges Rivest avait réalisé ses projets. La vente de la terre de l’Épiphanie avait rapporté gros. Avec sa moitié, il avait pu acheter et payer, presque toute comptant, une des belles terres de Saint-Prime, presque voisine de celle d’Augustin Tremblay.

Ils avaient mené leur affaire rondement et le mariage décidé se faisait en double, quitte à nocer plus fort. Ce que c’est qu’une noce en pays canadien, mais c’est tout un poème !

La première formalité à remplir, c’est la grande demande. De part et d’autre les futurs se sont assurés du consentement des parents, mais il faut plus. Il faut une demande officielle, suivie d’entente quant à la date du mariage. Puis un bon jour, on va chercher le notaire pour le contrat de mariage.

Ce fut le notaire T… de Saint Cyrille qui fut appelé. Après la lecture de la pièce légale, les signatures apposées au bas de la phrase sacramentelle : Fait et passé…, Maître T… se levant disait : « Pour que le con-