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BERTHA ET ROSETTE

nue encore longtemps ; qui sait si nous ne serons pas rappelés.

— Raison de plus de nous marier au plus tôt. Les célibataires seront toujours les premiers appelés.

— Et toi, qu’as-tu décidé ?

— Moi ! Si le père Neuville me veut pour gendre, je vais vendre les biens de la succession Rivest. La moitié restera attachée comme première hypothèque, au cas où mon frère reviendrait. Les terres coûtent cher, là-bas. Avec ma moitié, je peux acheter une terre par ici et je me fais un petit nique avec la belle Monique.

— Bravo, ça c’est parlé.

— Demain, je pars pour l’Épiphanie. Je vais mener ça rondement. S’il y a un petit moyen, l’hiver prochain, j’aurai mon nique et mon oiseau. Y a pas rien que toi qui peux être heureux…