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BERTHA ET ROSETTE

L’année 1918 devait amener la paix, mais nos deux héros obtinrent leur libération avant cela.

Certes, il y eut des démarches à faire, des formalités à remplir, mais enfin, au mois de mars, ils avaient réussi à obtenir leur liberté complète et la reconnaissance de leurs services, bons et valables.

Conseillé par son père, Augustin avait acheté une terre à Saint-Prime. Tremblay visitait souvent sa promise ; son inséparable l’accompagnait. Gai, causeur, ayant le mot pour rire, réservé dans ses manières, Rivest devait plaire à tous, d’autant plus que pour tous il était un héros. Ce fut surtout la belle Monique qui tomba sous le charme.

Un soir que Tremblay lui demandait ce qu’il avait l’intention de faire, Rivest répondit par une autre question.

— Quand te maries-tu ?

— Je ne sais pas au juste. Nous avons notre libération, mais j’ai peur, si la guerre conti-