premier moment. La maman Célanire veut expliquer cette gêne.
— Ce sont vos uniformes ; nous pensions à la police militaire et vous savez…
Rivest d’interrompre :
— Pardon, madame, nous sommes soldats et nous ne sommes pas supposés savoir l’état civil de ceux qui sont ici. Peut-être nous sera-t-il possible de vous rendre service, mais nous n’avons pas d’affaire à savoir ce qui se passe ici.
Puis après un moment de silence gêné.
— Ce que je sais c’est qu’on est ici chez le meilleur monde de Roberval, d’après Grand Boileau ; que sa blonde est la plus belle fille du Canada et lui le plus beau garçon, à part moi, bien entendu.
La matinée fut gaie. Ce diable de Petit Boileau était une vraie boite à facéties. Ses compliments, ses bouffonneries, ses bons mots se succédaient sans relâche. À le voir, à l’entendre, on ne se serait jamais imaginé que cet