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BERTHA ET ROSETTE

À la vue de l’écriture, Bertha eut un moment d’émotion ; mais la lettre venait de New York et elle l’ouvrit sans hâte.

Elle eut une exclamation de joie ! La lettre était courte :

« Je suis en bonne santé, libre après bien des traverses. J’espère être au pays avant longtemps. Pas de réponse, j’irai en chercher une. »

« Gustin »


Les lettres et la signature dansaient devant ses yeux : « Mon Dieu, Gustin revient ! Je savais bien que la Sainte Vierge le sauverait ! »

La joie fut générale dans la famille. Augustin revenait, c’était bien sûr. Dans une autre enveloppe, il y avait une carte envoyée de Montréal et qui annonçait le retour du fiancé.

La promise dormit peu cette nuit-là. À peine eut-elle entendu sonner minuit, qu’elle se leva et vint frapper à la porte de la chambre paternelle.