Page:Barré - L'emprise vol 1, Bertha et Rosette, 1929.djvu/188

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
186
BERTHA ET ROSETTE

loin, Rivest gît sans mouvements étendu sur le bord de la route.

Le Hollandais questionne ; Tremblay ne comprend guère. Mais dans un effort, il prononce deux mots qui sortent difficilement de sa gorge sèche : « Boire ! Manger ! » Il est compris.

Pris de pitié, le fermier hollandais les restaure, les nourrit, les héberge, les cache. Ils sont si près de l’Allemagne, et les Hollandais ont tant peur d’être entraînés dans le conflit.

Huit jours plus tard, bien rétablis grâce à une bonne nourriture, nos deux soldats aidaient leur hôte dans ses travaux agricoles.

Puis un bon jour, ils trouvèrent une occasion de se rapprocher des ports de mer.

Bref, vers la fin de novembre, grâce à leurs qualités de débrouillards, ils s’embarquaient sur un bateau hollandais faisant voile pour New-York.

À cette époque troublée, les passe-port étaient une nécessité pour voyager, encore