Page:Barré - L'emprise vol 1, Bertha et Rosette, 1929.djvu/181

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
179
BERTHA ET ROSETTE

de foin ou d’herbe séchée parut pouvoir les hospitaliser.

Cachés entre les herbes, ils dormirent d’un sommeil calme et réparateur.

Ils furent réveilles par le galop d’une couple de chevaux. À travers leur botte de fourrage, ils purent voir deux cavaliers prussiens qui inspectaient la plaine.

Aucun doute, ils les cherchaient.

La nuit vint. Avec elle les fugitifs reprirent leur marche vers l’ouest, évitant les routes, sentant sans se plaindre, les tiraillements de la faim.

Le malin allait venir : déjà la blanche aurore se montrait à l’horizon et Rivest résumant la situation, de dire : « Il faut manger coûte que coûte. » Sa main caressait le manche de son poignard, tandis qu’il regardait un troupeau de vaches couchées près de là.

— Non, Georges, ne fais pas de mal inutilement. À quoi bon tuer une vache ? Ce serait attirer l’attention, et de la viande crue ne nous vaudrait rien.