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BERTHA ET ROSETTE

Pendant oe temps, grâce à sa comédie de folie, le captif se renseignait.

Le soir du même jour, il disait à son copain. « C’est le temps que je décampe, si je ne veux pas me faire coupailler et débiter la caboche. Ces espèces de tireux d’horoscope sont capables de me mettre fou pour tout de bon en voulant faire passer ma folie. »

La fuite eut lieu ce soir-la.

Tremblay avait dans sa poche une boussole que le fou avait volée dans une de ses équipées.

Rivest portait une découpure d’une carte de la région. Près d’un pieu, il déterra deux forts poignards et la clef du magasin aux biscuits, où ils se firent une provision, puis comme des ombres, ils glissèrent jusqu’aux sentinelles.

Comment passer ? C’était le point difficile. Les sentinelles bien armées marchaient sans cesse, se rencontrant avec la sentinelle voisine à chaque bout de section. En tuer une comme ils en avaient formé le projet, c’était don-