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BERTHA ET ROSETTE

Plutôt que de risquer un accident par une violence inutile, on fit venir le Grand Boileau, qui sans difficulté amena le prétendu Kaiser, après lui avoir fait déposer son revolver dans le tiroir d’un bureau.

Tout cela revint à l’esprit de Gustin et il comprit. Rivest n’était pas fou. Il était même le plus fin de tous, gardes et prisonniers.

Ce soir-là, les deux copains causèrent longuement. Tremblay écoutait son compagnon, dont la voix comme un souffle expliquait le plan formé.

J’ai vu la carte de la région ; bientôt j’en aurai une. J’ai volé et caché une clef du bureau et une autre du magasin aux biscuits. J’ai aussi enterré deux couteaux à pain (grands poignards). Le temps venu, nous déterrerons tout ça et bonsoir la compagnie.

Quatre nuits de marche et c’est la Hollande, la liberté ! Comprends-tu, Boileau ?

Gustin comprenait. Plein d’espérance, il attendait.