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BERTHA ET ROSETTE

et de privations. Les Empires du centre étaient à la porte de la famine et il était tout naturel que les rations des prisonniers fussent plutôt modérées. Leurs logements consistaient en baraquements assez peu confortables.

Rivest continuait à être fou ; ce qui semblait un résultat de sa blessure à la tête. Parfois, il devenait furieux, se jetait sur les gardiens, même sur les détenus, à coups de poings, de pieds, même à coups de dents. Puis soudain, il se jetait sur le sol, se prenait la tête à deux mains, criait sa douleur, demandait pardon, et souvent ne se relevait que pour recommencer le même tapage.

Les coups de bâtons, les coups de fouets à lanières de cuir, ne faisaient que le mettre pire. Seule la voix douce de Grand Boileau, avait le pouvoir de le calmer. Il en résulta qu’au milieu du désarroi général, Augustin devint le gardien du fou.

Dans la tranchée, ils avaient été inséparables ; dans la captivité, au travail qu’on leur