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BERTHA ET ROSETTE

sions. En juillet 1917, Marie-Rose Ardoin a fait un stage de cinq semaines, à l’hôpital de la Miséricorde. Elle paraissait avoir de l’argent

« Depuis, elle vit une vie double. Au garni de la rue Dorchester, sa vie paraît être celle d’une jeune veuve ayant certaines ressources, d’une conduite et d’une moralité parfaite.

« D’autre part, sous le nom de Rosette, dans un quartier mal famé, elle tient une maison louche des plus achalandées.

« N’a pas encore subi de condamnation. Elle semble être d’une habileté extrême pour déjouer ou endormir la surveillance de la police. »

Suivait un état de compte où le détective réclamait cent cinquante piastres.

Avant de payer, Placide voulut contrôler l’exactitude des renseignements fournis. À cette fin il se rendit à Montréal pour constater lui-même que dame Rosette, Dame Marie-Rose Ardoin, sa fille Rosette, était une seule et même personne.