Quelques mois plus tard il recevait une lettre du détective chargé de recherches. Lettre laconique mais claire.
« Trouvé personne en question. Habite un appartement loué à l’année dans un chic garni de la rue Dorchester, où on la connaît sous le nom de Dame Marie-Rose Ardoin.
« Retracé sa vie jusqu’en septembre 1916, alors qu’elle est arrivée à Montréal avec un bellâtre américain du nom de Sam Bachelor, alias Andrew Pearson, lequel a loué au nom de Marie-Rose Ardoin et payé d’avance pour douze mois, deux pièces du dit chic garni. Les deux vécurent maritalement pendant près de six mois.
« L’homme faisait des absences, mais revenait. Il n’a pas reparu depuis mars 1917.
« Ce n’est pas sa première aventure galante. À plusieurs reprises, nous avons travaillé à propos de ses victimes. Sa liaison avec Marie-Rose a été la plus longue que nous connais-