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BERTHA ET ROSETTE

ple comté, au sol d’une grande fertilité et à la population rurale saine, active et vraiment progressive.

Les premiers colons venus surtout de Charlevoix, furent aux prises non seulement avec les difficultés habituelles aux premiers établissements, mais surtout à la mauvaise volonté de la compagnie de la Baie d’Hudson.

C’est l’histoire habituelle du développement et de l’expansion de la race canadienne française. Presque partout, on retrouve le génie colonisateur du Canadien en butte à l’emprise du capitaliste : marchand de fourrures, marchand d’alcool, trafiquant d’armes à feu, aux premiers temps de la colonie, dont ils paralysaient le développement ; marchand de fourrures, marchand de bois, de nos jours.

Mais notre race a une telle vigueur, une telle fécondité, que malgré tous les obstacles et en dépit d’un coulage effarant des nôtres vers les États-Unis, les établissements surgissent et grandissent.