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BERTHA ET ROSETTE

Il fut décidé que Sam chercherait un prêtre qui consentirait à les marier sans le consentement des parents de la fille mineure.

Sam ne fit aucune recherche ; il savait à quoi s’en tenir.

À quoi bon chercher un prêtre catholique. Sam ne tenait nullement à être marié, et puis il savait très bien qu’un prêtre catholique pour les marier hors la loi, il n’en trouverait pas.

Aux parents de Rosette, il déclara accepter leurs conditions. Ce qui eut pour effet d’augmenter leur confiance aveugle, et par suite la liberté de Rosette.

Les tête-à-tête se succédaient : Rosette devenait impatiente de se voir mariée une bonne fois.

Enfin les jeunes gens prirent une décision. Ils partiraient sans le dire, et ils finiraient bien par trouver un prêtre pour les marier.

Dans son inexpérience, Rosette croyait qu’avec de l’argent tout s’achète. Elle ne savait pas que personne encore n’a pu acheter un prêtre canadien. Alors, elle croyait le beau Sam qui lui disait qu’en ville les prêtres catholiques sont prêts à tout pour de l’argent.