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BERTHA ET ROSETTE

Depuis longtemps elle attendait et espérait cette demande. Fine diplomate, elle fit attendre sa réponse, semblant se livrer à des réflexions qui depuis longtemps étaient faites.

Son hésitation apparente lui valut une caresse de plus, accompagnée d’une protestation du beau Sam.

— Dites oui, ma Rosette adorée. Je serais le plus heureux des hommes.

Rosette qui depuis longtemps voulait se faire proposer le mariage, fit remarquer que pour une honnête femme il n’y avait qu’une chose possible : suivre son mari.

— C’est bien ainsi que je l’entends. Tu seras ma femme belle et adorée. Parmi mes amis de la haute, à New York, tu seras la plus belle. Enviés de tous, nous vivrons heureux.

Puis ce fut l’annonce du départ. Sam retournait dans sa famille pour y faire les arrangements voulus, en vue du mariage, disait-il. « Parle à tes parents ; dans huit jours, quinze jours tout au plus, je reviendrai et nous nous marierons. »