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BERTHA ET ROSETTE

Penser à Bertha c’était se dire qu’elle valait mieux que lui. Mais il y avait Rosette. J’aurais dû écrire, se dit-il ; maintenant il est trop tard, je vais y aller.

Quelques jours plus tard, Sam débarquait à Roberval. Pendant deux mois, l’Américain logea chez un cultivateur de Saint-Prime. Il faisait parfois la pêche, mais passait la grosse moitié de son temps chez les Sanschagrin, ou en compagnie des Sanschagrin, fille ou fils.

C’était des visites, à la veillée ou le dimanche après-midi ; des promenades en voiture, même en barque, avec Rosette accompagnée ou non de son frère ou de sa sœur cadette.

Grisée d’amour, la belle Canadienne vivait dans les nuages et les rêves de son imagination. Désirant le tête à tête, elle provoquait au besoin l’isolement seul à seul avec le bel Américain, dont elle attendait les caresses plus ou moins réservées.

Un jour, il lui demanda si elle consentirait à le suivre à New York ?