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de Guillaume et cherchaient à l’enlever à ses pensées, Zobéide par sa gaieté vive, Badoura par sa franchise et sa cordialité, Isabelle en lui répétant que la Sarrasine avait pour lui la plus profonde amitié. Ainsi des jeunes plants de coudrier s’entrelacent pour former l’abri d’une charmille.

…Insensible empoisonnement par la musique, les couleurs, la poésie et le désir. Chaque jour lui versait quelques gouttes du mal dont il n’eût pas voulu guérir. Ces jardins fascinaient son âme et le rendaient sourd aux avertissements que le destin ne refuse jamais à ses pires victimes.