Page:Barrès - Un jardin sur l’Oronte, 1922.pdf/45

Cette page n’a pas encore été corrigée

II

Le lendemain soir, l’Émir, quand la lune mettait son mystère sur les feuillages, conduisit Guillaume à travers les jardins, dont nul n’avait jamais obtenu l’entrée à ces heures de nuit. Les roses dormaient sur les rosiers et, près des roses, les rossignols, et dans les kiosques veillaient les sultanes. Ces minces petites lumières, le parfum des fleurs et le silence faisaient une si violente promesse de bonheur que l’on sentait qu’il