Page:Barrès - Un jardin sur l’Oronte, 1922.pdf/252

Cette page n’a pas encore été corrigée

Puis à trois autres dames, dont la Savante :

— Asseyez-vous toutes.

Et sire Guillaume se trouvant auprès de la Sarrasine prit un visage bien paisible et souriant, malgré qu’il en eût, et se servit d’une ruse (tant la souffrance l’avait rendu différent du jeune chevalier candide qu’il était jadis). Il sut de sa voix la plus naturelle lui dire :

— Tu es un combattant, toi aussi, mais tu as mené la bataille mieux que les défenseurs de Qalaat. Tu commandes à tous ici, et de notre défaite tu es sortie victorieuse.

— C’est, dit-elle, que les femmes et les hommes ont des rôles différents dans la guerre et agissent, ceux-ci par force et celles-là par la ruse. Nous autres, nous n’avons qu’une ressource, c’est de