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sur elle en beaucoup de choses, pour diriger l’esprit du prince d’Antioche, et à qui elle s’était confiée sous le sceau d’une prudente confession. Sire Guillaume dit à ce vénérable messager :

— Je jure que j’ai été troublé par des prestiges. Au reste, j’étais venu dans Qalaat par ordre de mon seigneur de Tripoli, comme diplomate et garant de la paix, et jamais je n’ai combattu mes coreligionnaires ni desservi mon suzerain. Maintenant je voudrais revenir au milieu de mes pairs et mettre à leur service ma connaissance de la langue sarrasine.

Le saint homme vit l’utilité d’un jeune chevalier qui connaissait profondément la langue et les mœurs des païens, et décida de le servir.

Et déjà sire Guillaume est plus heu-