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trompait donc, quand elle me prenait dans ses bras pour me dire : « Je t’appellerai à mon lit de mort ou bien je courrai au tien, et je t’adresserai de tendres adieux. » Tout cela pour qu’aujourd’hui j’arrive et que j’éprouve l’horreur de la gêner dans ses nouveaux plaisirs.

Isabelle

Ne risque pas d’être injuste. Pourquoi suis-je ici ? Il serait plus prudent pour elle et pour moi que je reste dans le palais. Mais me voici, contre toute sagesse, qui cours à tes injures et à bien d’autres dangers. Explique cela autrement que par notre amitié ! Si tu savais de quelle manière touchante…

Guillaume

Je sais que je lui donnais asile avec ivresse dans mon cœur, qu’elle s’y