Page:Barrès - Un jardin sur l’Oronte, 1922.pdf/167

Cette page n’a pas encore été corrigée

surmonte le découragement à force de désir. Toutes ses pensées, autant de barques qui sillonnent la mer profonde et dont les voiles paraissent ou disparaissent sur l’horizon ; un souffle du ciel les balaye, et seule subsiste une mer de douleur, éternellement mouvementée par l’espérance. À travers les sables, il navigue, et maudissant chaque heure de retard il court à l’assaut du mystère.