Page:Barrès - Un jardin sur l’Oronte, 1922.pdf/164

Cette page n’a pas encore été corrigée

une abeille, se disait-il, qui reste prise à mi-corps dans son gâteau de miel et qui attend de moi sa délivrance.

Enfin un jour, environ six mois après qu’il était arrivé à Damas, le Sultan le fit chercher et lui dit :

— Voici que j’ai reçu des nouvelles de Qalaat. Cette fille conseille très bien son chrétien, et maintenant ils appellent des ouvriers musulmans pour aider à la réparation de leur territoire. Je prévois que d’eux-mêmes ils vont songer à une entente, et c’est alors que j’aurai besoin de toi pour leur porter mes réponses. D’ici là tiens-toi tranquille. Je pense que ces mois de fraîcheur ont apaisé ta fougue ; reprends ta bonne vie dans ta maison du Barada, car je veux que les messagers qu’ils m’enverront recon-