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sur le Barada et que la plainte des muezzins commençait de bouger sur la ville, pareille au monotone désir qui de sa poitrine s’exhalait dans le ciel vide, Guillaume en ressassant ses idées de mort et d’amour, suivait la route d’Alep, entre deux haies de peupliers et de platanes, jusqu’à la limite extrême des jardins, et s’asseyant auprès de la source de Zeïnabiye, où les Damasquins, à la fin des chaudes journées, viennent goûter la meilleure eau de l’oasis, il attendait, le visage tourné vers le pays de son espérance.

Un jour qu’il était là, des juifs qui arrivaient de Qalaat, commencèrent à donner mille détails sur le massacre auquel les Chrétiens vainqueurs avaient procédé en pénétrant dans la forteresse.

— Mais soudain, dirent-ils, leur chef,