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— Pourquoi nous parer ainsi, ma reine ?

— Pour mes fiançailles ou ma mort.

À ce moment on frappa à la porte. C’était un homme de sire Guillaume. Guillaume, poursuivant de point en point son programme, faisait donner à la Sarrasine l’ordre de sortir sur l’heure, du côté de Damas.

Lui-même, pour qu’elle ait le temps de s’éloigner, il prolonge encore d’une heure la résistance, et soudain par la route même qu’il lui a indiquée, il se glisse hors de la forteresse et se met à sa poursuite.

Un seul domestique l’accompagne. Anxieux de retrouver sa maîtresse, Isabelle et leur petite suite, il marche en hâte dans la nuit vers le lieu fixé au troisième gué de l’Oronte.