Page:Barrès - Un jardin sur l’Oronte, 1922.pdf/102

Cette page n’a pas encore été corrigée

soudain, il s’engagea par les serments les plus terribles à ne jamais l’abandonner.

Rentré au palais, dans le Conseil de guerre où elle le fit convier, son avis fut clair et net. Qalaat ne pouvait se dégager de vive force. C’était un espoir à écarter. Par contre, on devait obtenir un secours militaire du Sultan de Damas et un arbitrage des chrétiens de Tripoli. Durerait-on jusqu’à ce que se déclenchât cette double intervention ? C’était aux yeux de sire Guillaume tout le problème. Il s’agissait de tenir. En conséquence il conseilla d’abandonner la ville proprement dite et de réserver toutes les ressources pour la forteresse. Sise à l’angle de la place, sur une colline dont elle épousait la forme, la forteresse n’avait besoin que d’un petit