de baiser très respectueusement la main de la jeune fille de France à l’âme grande et au cœur généreux ? »
Le 8 avril 1915, il tombait à son tour.
Ah ! que le panache, à toutes les époques, a coûté cher à la France ! On doit s’incliner devant l’austère sévérité des grands chefs qui désapprouvèrent la générosité de ces enfants trop prodigues du trésor de leur vie. La guerre réserve à des conducteurs d’hommes assez d’occasions utiles de se dévouer pour qu’ils ne se complaisent pas à provoquer d’avance le destin. Mais comprenons bien que ces conducteurs d’hommes sont des enfants. La circonstance soudain les oblige. Il leur faut conquérir leur autorité. Par la science ? Par l’expérience ? Ils n’ont à leur service que de s’imposer par la bravoure, en osant quelque chose d’exceptionnel.
C’est bien la pensée qu’exprime fortement l’un d’eux, Georges Bosredon, Saint-Cyrien de vingt ans, quand il écrit à sa sœur :