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J. F., Comité de Lyon.) Le Père Frédéric Bouvier, érudit spécialisé dans l’histoire comparée des religions, tué à Vermandovillers, le 17 décembre 1916, en assistant des blessés, offre sa vie « pour ses compagnons d’armes du 86e, pour que tant d’hommes droits et bons à qui il ne manque plus que de vivre en Dieu et de vivre conformément à leur foi, se tournent définitivement vers lui ». (Extrait de sa lettre d’adieu au 86e d’infanterie, 9 mai 1916.) — Joseph Arnoult, soldat au 44e régiment d’infanterie coloniale et dont l’ordre au régiment dit : « a été constamment volontaire pour les patrouilles spéciales », écrit peu avant de tomber au champ d’honneur : « Je suis parti faisant à Dieu le sacrifice de ma vie, lui demandant même avec instance de la prendre bien vite. Je voudrais mourir en martyr pour mon propre salut et pour celui de la France entière. » (Semaine Religieuse, Nantes, 6 juin 1915.)

De cette comptabilité mystique, les