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geste. » (J. O., 13 septembre 1916.) M. l’abbé Rémy est un Lorrain des Vosges, professeur au petit séminaire de Mattaincourt.

Un Lorrain encore, et vicaire à Mirecourt, l’abbé Grosjean, brancardier détaché comme aumônier au 156e régiment d’infanterie : « A insisté auprès du chef de corps pour être autorisé à accompagner les troupes d’assaut à la bataille du 9 mai 1915. S’est montré constamment les 9 et 10 mai aux endroits les plus dangereux, exhortant les uns, encourageant les autres, pansant les blessés, les faisant ramasser rapidement, en un mot, étant un exemple constant de courage, de bonne humeur et de charité. » (J. O., 3 août 1915.)

Le père Deléglise (Jean-Marie), des Pères Oblats de Marie Immaculée, aumônier volontaire au 13e bataillon de chasseurs alpins : « D’un dévouement absolu, exerçant ses fonctions avec un tact et une intelligence au-dessus de tout éloge, apprenant à ses hommes le plus profond mépris de la mort, et montrant la même indifférence complète du danger ; à l’assaut du 14 juin 1915 a suivi la colonne, donnant à tous le meilleur réconfort ; frappé à son tour, en portant un blessé sur ses épaules, s’est relevé pour continuer sa marche avec son glorieux fardeau ; a été tué presque aussitôt d’une balle en plein front. » (J. O., 5 septembre 1916.)

Sainte-Marie, aumônier d’un groupe de brancardiers