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L’abbé Salini (F.), soldat au 273e régiment d’infanterie : « Très brave, deux fois blessé, déjà titulaire de la Croix de guerre (deux palmes). Au cours d’une attaque, a entraîné ses camarades en entonnant la Marseillaise et n’a pas hésité à se porter en avant pour occuper un petit poste qui consolida pour nous une position des plus avantageuses. » (J. O., 19 septembre 1916.)

L’abbé Rémy (Louis), au 146e régiment d’infanterie : « Brancardier remplissant les fonctions d’aumônier du régiment : vivant exemple de courage et de dévouement, secondant le commandement par son inlassable activité ; s’est fait remarquer par son mépris absolu du danger au cours des combats du 9 au 23 mai 1915. Au moment des attaques des 16 et 17 juin 1915 est monté sur le parapet pour exciter la troupe au combat, puis son chef de corps ayant été privé de toute communication téléphonique a assuré lui-même le service des liaisons sous un feu très violent. S’est porté ensuite au secours des blessés malgré une fusillade des plus vives. » (J. O., 24 juillet 1915.) Médaille militaire. Sur le même, il est encore dit, pour sa nomination à la Légion d’honneur : « D’une bravoure, d’un entrain et d’un dévouement exceptionnels. Déjà médaillé militaire et cité à l’ordre pour sa superbe attitude sur les champs de bataille. S’est à nouveau distingué, le 1er juillet 1916, en partant en tête de la première vague d’assaut sans armes, encourageant les hommes de la voix et du