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combattants. Il m’a demandé des tuyaux sur les hommes que j’avais amenés et qu’il ne connaissait pas encore. Et il m’a dit : « Je vais venir avec vous dans votre tranchée. » Il m’a pris le bras et nous sommes descendus.

» Tout le long de la tranchée, il s’est promené avec moi dans la nuit. Les hommes piochaient : « Donne-moi ta pioche, toi. Je veux pouvoir dire plus tard que j’ai travaillé à creuser une tranchée. » Et il piochait. Il s’arrêtait plus loin ; ils le connaissaient tous, et il avait un mot pour chacun d’eux. Quand il est arrivé à chacun de mes gosses, il leur prenait la tête entre ses mains : « D’où viens-tu, mon petit ? Écoute. » Il s’agenouillait devant lui, lui entourait le cou de ses bras ; leurs deux têtes s’appuyaient l’une à l’autre, et, pendant quelques minutes, on n’entendait plus rien que le chuchotement des lèvres… Puis, après l’avoir entendu, il lui parlait, le fortifiait, l’enthousiasmait, et, quand c’était