Page:Barrès - Les Diverses Familles spirituelles de la France, 1917.djvu/290

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ceptum Domini lucidum illuminans oculos. Humainement, nul ne saurait trouver comment, en ce métier que nous allons faire, on pourra être fort comme un lion et doux comme un agneau… Qu’importe ? N’y a-t-il pas la grande, l’unique charité du Christ dont rien ne peut nous séparer… »

Et cela pose la question : qu’est-ce que la charité divine ? Il n’est pas si facile, ce me semble, de la définir. On risque d’en faire un humanitarisme, un ascétisme, que sais-je encore ? Le mieux est de relire la parabole du bon Samaritain, qui se trouve au chapitre x de saint Luc.

Les grands soldats français de toutes les époques la purent lire sans rougir.

(8) Note de la page 59. — « On peut prier Dieu, non pas, ce qui serait allemand, pour telle armée plutôt que pour telle autre, mais pour la sauvegarde de la justice… »

Dans le même sentiment, les prédicateurs catholiques disent :

« Non pas Dieu avec nous, mais nous avec Dieu. Nous n’abaissons pas Dieu jusqu’à nous, mais nous tâchons de nous élever jusqu’à Lui. »