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d’hiver à la campagne il écrivait. Ses deux romans, La Formation de Jean Turoit et le Pavillon aux livres se placent tout naturellement, comme Dominique, comme le Disciple, dans la série des livres romanesques désireux de nous guérir du romanesque. Joseph Hudault avait fixé sur ses carnets intimes et pour son propre usage, de la même manière que Pierre de Rozières, ce qu’il appelait ses « principes et bases de vie ».

Il faut m’appliquer à constituer un vrai foyer. La fortune est le plus puissant auxiliaire ; il ne faut pas la dédaigner ; d’ailleurs, ce dédain n’est jamais sincère. Son premier avantage est de permettre une grande dignité et même une grande élégance de vie. Elle comporte des charges. Il faut éviter toutes les dépenses inutiles, en songeant à ceux qui dépendent de nous et pour qui il faut tout faire afin qu’ils soient heureux.

Il ne suffit pas de fonder une famille ; il faut devenir une autorité sociale.

Un vrai chef d’industrie s’intéresse à ses ouvriers plus encore qu’à ses affaires. En développant celles-ci, il a la joie de penser qu’un plus grand nombre d’honnêtes gens seront soumis à son influence. De même on peut prendre de l’action sur le paysan.