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jours après, délivré par une contre-attaque française, il sortit de ces dix jours de captivité en disant à son ami Félix Bertaux : « Tu ne peux te figurer à quel point ils sont cruels et stupides. » Et, dans d’autres lettres : « Il faut d’abord vaincre, nous leur pardonnerons après. Nous nous défendons premièrement contre des monstres, des monstres sensés qui vont au fond de tout, même du crime. » — « Cette race est basse, elle sera vaincue et déshonorée. »

Au 19 novembre 1914, il fait cette réflexion : « La plus grande grandeur de cette guerre, il me semble, je la vois dans ceci qu’elle rend immédiat, universel l’ordre de la mort, et possible l’ordre de la justice. Et moi, je consens à tous deux d’un cœur bien réfléchi. »

Au même moment, le 17 novembre, il crayonne sur un carnet cette note : « Dans un élan irrésistible, j’écris ces Conditions de la Paix… Il ne s’agit pas de les faire admettre, mais tout simplement de les pen-