Combien je serais une machine admirable si je savais mon secret !
Nous n’avons chaque jour qu’une certaine somme de force nerveuse à dépenser : nous profiterons des moments de lucidité de nos organes, et nous ne forcerons jamais notre machine, quand son état de rémission invite au repos.
Peut-être même surprendrons-nous ces règles fixes des mouvements de notre sang qui amènent ou écartent les périodes où notre sensibilité est à vif. Cabanis pense que par l’observation on arriverait à changer, à diriger ces mouvements quand l’ordre n’en serait pas conforme à nos besoins. Par des hardiesses d’hygiéniste ou de pharmacien, nous pourrions nous mettre en situation de fournir très rapidement les états les plus rares de l’âme humaine.