Page:Barrès - Le culte du moi : sous l’œil des barbares.djvu/72

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
64
SOUS L’ŒIL DES BARBARES

fin, à dix ans est encore dans les brouillards.

Il fut initié au rudiment par M. F., le professeur le plus fort qu’on pût voir : d’une seule main ce pédagogue arrachait l’oreille d’un élève qui de plus en devenait ridicule.

Comme son tour d’esprit portait notre sujet à généraliser, il commença dès lors à ne penser des hommes rien de bon.

Étant mal nourri, par manque de globules sanguins il devint timide, et son agitation faite d’orgueil et de malaise déplut.

Bientôt, pour relever ses humiliations quotidiennes, il eut des lectures qui lui donnèrent sur les choses des certitudes hâtives et pleines d’âcreté.

Le roi Rhamsès II est blâmé par les conservateurs du Louvre, ayant usurpé un sphinx sur ses prédécesseurs. Le jeune homme de qui je parle inscrivit de même son nom sur