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ORAISON

enfants sans défense qu’on humilie. Mais je n’ai plus le désir ni la volonté de manifester rien qui soit digne de moi. L’effort égoïste et âpre m’a stérilisé. Il faut, mon maître, que tu me secoures.

Je n’ai plus d’énergie, mais compte qu’à la sensibilité violente d’un enfant je joins une clairvoyance dès longtemps avertie. Et je te dis cela pour que tu le comprennes, ce n’est pas de conseils mais de force et de fécondité spirituelle que j’ai besoin.

Je sais que ce fut mon tort et le commencement de mon impuissance de laisser vaguer mon intelligence, comme une petite bête qui flaire et vagabonde. Ainsi je souffris dans ma tendresse, ayant jeté mon sentiment à celle qui passait sans que ma psychologie l’eût élue. Le secret des forts est de se contraindre sans répit.

Je sais aussi, — puisque le décor où je