Page:Barrès - Le culte du moi : sous l’œil des barbares.djvu/273

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
265
AFFAISSEMENT

vulgaire, s’il fraternise et s’il ravale ses dégoûts, je vois l’amertume amassée dans son âme qui le pénètre, l’aigrit, l’empoisonne. Ah ! ces faces bilieuses, et ces lèvres séchées, avec bientôt des coliques hépatiques ! »

Il s’arrêta dans son raisonnement, un peu inquiet de voir qu’une fois encore, ayant posé la vérité (qui est de respecter la majorité), les raisonnements se dérobaient, le laissant en contradiction avec soi-même. Toujours atteindre au vide ! Il reprit opiniâtrement par un autre côté sa rhapsodie :

« Avec quoi me consoler de tout ce que j’invente de tourner en dégoût ? (Et cette petite formule, déplaisante, trop maigre, désolait sa vie depuis des mois.)

« Un jour viendra où ce système, d’après